Silent Hill

Le thème bien que classique est le suivant, un homme est avec sa fille sur une route de montagne. Un accident intervient, le conducteur s’évanouit.
Lorsqu’il revient à lui, il est seul, sur une route déserte, froide à la brume omniprésente. Ses premiers pas sur cette route lui montrent une pancarte indiquant une ville toute proche. Comprenant que sa fille est sans doute dans ce village, il décide de s’y rendre.
De cette décision découle le reste de l’aventure : Bienvenue à « Silent Hill »…


Sorti en 1999 sur Playstation, « Silent hill » se rapproche de son grand frère « Resident Evil » au moins autant par une génétique voisine que de par son classement dans un genre depuis beaucoup trop exploité pour être désormais adulé comme dans le passé : Le Survival Horreur…

Cependant, et face à des standards qui aujourd’hui poussent le réalisme beaucoup plus loin qu’à l’époque, le jeu a vieillit. C’est le problème de cette première génération de jeux en 3D qui exploitaient ces systèmes.

Mais là où il se démarque totalement de ses prédécesseurs qu’ils soient nippon ou français (Alone in the dark est en effet le premier du genre), c’est que Silent Hill exploite non pas une vision de l’horreur telle qu’elle est montrée dans son coté gore mais dans une horreur beaucoup plus psychologique et de fait beaucoup dérangeante.  Si les japonais ont toujours eu des facilités à exploiter les peurs intrinsèques des personnes (« Ring » en est un exemple au cinéma), ils arrivent ici à conjuguer la peur avec l’oppression que peu ressentir une personne mêlée à l’action…
Cette vision terrifiante d’un village perdu au milieu de nulle part possédant ses règles, ses habitants tous plus étranges les uns que les autres permettent au joueur de se perdre, de comprendre les angoisses du héros dont la fragilité ne fait qu’exacerber notre capacité à nous assimiler à lui…
Lent,  Démuni et n’ayant que des moyens très limités pour se défendre, le personnage n’aura d’autre choix que de fuir à certains moment car, ici la survie ne se contente pas à avoir une orgie de munitions à gâcher à tout va mais à analyser les situations et surtout comprendre le cheminement des ennemis (trop nombreux pour être décimés les uns après les autres)…
L’alternance jour/nuit, l’apparition d’éléments dans le décor, les changements radicaux d’ambiance entre une pièce et une autre, l’aspect volontairement sale, les bruits tantôt aigus, agressifs ou les silences tellement lourds qu’ils en deviennent insupportables, des ennemis anthropomorphes bouleversant notre vision de la normalité et enfin une musique que n’aurait pas renier « Hitchcock »,  sont les atouts principaux de cette œuvre magistrale de Konami qui défraya totalement la chronique lorsqu’il sortit.

Violent, sombre, dérangeant, les auteurs de « Silent Hill » montraient pour la première fois au monde que le jeu vidéo des « Sonic » et autre « Mario » était mort et qu’une nouvelle génération de joueurs était prête pour cette expérience qui se révélerait totalement unique…

Autant apprécié par la critique spécialisée que détesté par la presse généraliste, « Silent hill » a montré pour la première fois que la convergence des médias (musique prenante, scénario intelligent, cinématique aux aspects hollywoodiens, graphismes totalement en phase avec le thème)   pouvait mener à un pur chef d’œuvre d’inventivité, de création et d’interaction, dernières étapes indispensables avant la reconnaissance d’un nouvel art.

En ce qui concerne la musique, le mieux est de l'entendre. Perso, j'adore...


Les différentes suites et autre films ou versions exploitant le filon seront bien en deçà de l'original. Seul le film de Christopher Gans s'en sortira un peu mieux que les autres...  

J'ai vu le film et j'aimais beaucoup ! Et le jeu à l'air pas mal

En plus, on peut y jouer sur la play 3 c'est cool ça

Très bon jeux et bon film